Mon mari a soudainement explosé de colère, a laissé tomber le téléphone et s’est mis à crier sur notre fille sans raison apparente. Elle s’est figée, surprise par son accès de rage. Il a continué à crier, sa frustration et sa colère emplissant la pièce comme un nuage sombre. La terreur se lisait sur le visage de notre fille, et la voir ainsi terrorisée me brisait le cœur.
Mon mari, qui la dominait de toute sa hauteur, semblait être une personne totalement différente, que je reconnaissais à peine. Il n’était plus le père aimant qui berçait tendrement notre fille et lui chantait des berceuses. Il était devenu dur et cruel, ses mots tranchant l’air comme des lames. Il la grondait parce qu’elle ne jouait pas tranquillement et qu’elle mettait ses jouets sens dessus dessous. Sa colère était déplacée et profondément perturbante.
Ce qui m’a le plus bouleversée, c’est la façon dont il a traité notre fille lorsqu’elle s’est mise à pleurer. Au lieu de la consoler, il l’a brutalement saisie par le bras et l’a traînée jusqu’à son berceau, lui ordonnant de rester tranquille et de se taire. Elle pleurait, serrant son ours en peluche contre elle, cherchant du réconfort dans sa douceur, son petit corps tremblant de peur.
