Finalement, je me suis plongée corps et âme dans mon travail à l’hôpital St. Mary’s , acceptant tous les quarts de travail qu’on me proposait. L’épuisement est devenu mon bouclier : plus j’étais occupée, moins je ressentais de choses.
Des amis ont essayé de me présenter de nouvelles personnes, mais je n’étais pas prête. Comment pouvais-je faire confiance à nouveau alors que les deux personnes les plus proches de moi avaient bouleversé ma vie ?
Et puis, au milieu de ce brouillard solitaire, surgit quelque chose d’inattendu : un enfant .
Un garçon nommé Jacob .
Seules quelques personnes étaient au courant. J’ai gardé ma grossesse secrète, protégeant farouchement mon secret. Quand Jacob est né, je l’ai tenu dans mes bras et j’ai compris que, malgré tout, la vie m’avait offert un cadeau précieux.
L’élever seule était difficile, parfois même impossible, mais il a redonné un sens à ma vie. Son rire a remplacé le silence dans mon appartement. Ses petits bras autour de mon cou ont fait que chaque nuit blanche en valait la peine.
