Pourtant, je n’arrivais pas à chasser complètement les questions qui se bousculaient dans mon esprit. Pourquoi le médecin avait-il paru si perturbé en apprenant que mon mari s’était occupé de mes soins précédents ? Qu’est-ce qui avait bien pu susciter une telle inquiétude ? Et pourquoi avais-je l’impression que certains éléments du dossier ne concordaient pas ?
La chef de service a dû percevoir mon malaise. Elle m’a parlé doucement, expliquant que les notes médicales pouvaient parfois différer simplement en raison du rythme de travail en clinique ou de différences de protocole. Elle a précisé qu’ils ne tiraient aucune conclusion, mais se contentaient de recueillir des informations afin d’offrir les meilleurs soins possibles à l’avenir.
J’ai accepté de faire les tests. Cela me semblait la décision la plus responsable, non seulement pour moi, mais aussi pour le bébé que je portais. Je voulais des réponses claires, pas des suppositions.
Une fois la porte refermée derrière les médecins, je suis restée assise, les mains croisées sur le ventre, respirant lentement. Mon bébé était en bonne santé. C’était mon seul réconfort. Tout le reste – chaque question, chaque incertitude – trouverait une réponse une fois que la situation serait pleinement claire.
J’ignorais ce que les jours suivants me réservaient. Mais une chose était sûre : j’étais prête à affronter la vérité, quelle qu’elle soit, avec calme et courage. Cette grossesse était trop importante pour laisser la confusion ou l’inquiétude m’empêcher de comprendre.
